Quel statut choisir ?
La création d’une laverie libre-service implique comme pour toute activité, la création d’une société. Nous n’avons retenu que les 6 types de sociétés communément utilisées dans le cadre de la création d’une entreprise.
Les différents types d’entreprise adaptées à la création de la laverie
elles peuvent être de 2 types :
- Personne physique (Entreprise individuelle) : E.I. (entreprise individuelle) et E.I.R.L. (entreprise individuelle à responsabilité limitée)
- Personne morale : S.A.R.L. (Société à responsabilité limitée), E.U.R.L. (Entreprise unipersonnelle à responsabilité limitée), S.A.S. (Société par actions simplifiées) et S.A.S.U. (Société par actions simplifiées unipersonnelle).
Toutes les sociétés mentionnées ci-dessus sont à responsabilité limitée sauf pour l’E.I. Sachant que la responsabilité du dirigeant malgré tout peut être engagée en cas de faute de gestion…
Quel capital social pour quel type de société ?
Il ne concerne que les sociétés, les entreprises individuelles ne sont pas concernées par cette disposition.
Seules les SA et SCA sont assujetties a un capital minimum de 37 000€. Elle ne font pas partie de notre réflexion. Ces types de société ne sont pas adaptées à la création d’une laverie. Elles sont aussi surdimensionnées.
Les autres sociétés que nous avons classifiées dans « personne morale » ne nécessitent pas de capital minimum. 1€ suffit à leur constitution. Ce capital peut être fixe (tout changement doit faire l’objet d’une modification des statuts) ou variable (dans les limites imposées par les statuts un simple procès verbal dans une A.G. ordinaire suffit à constater la modification).
Nous attirons votre attention sur le sujet qui nous préoccupe, à savoir la création d’une laverie. En effet, il est recommandé de créer sa société avec un capital sociale idéalement de 5.000€. Cela facilitera les démarches bancaires pour obtenir les concours financiers nécessaires et crédibilisera le projet et le chef d’entreprise.
Le statut du dirigeant au sein de la structure
Suivant le type de société créée, le statut du dirigeant et sa rémunération s’en trouvent affectés :
- TNS (travailleur non salarié) dans le cas d’une E.I., E.I.R.L., E.U.R.L. et S.A.R.L. avec un gérant majoritaire. L’intérêt de ce statut se trouve dans le montant des charges sociales : elles sont comprises entre 35% et 55% du revenu professionnel . Les 2 premières années, les cotisations sont basées sur des forfaits.
- Salarié dans le cas d’une S.A.R.L. avec un gérant minoritaire, S.A.S. et S.A.S.U., le montant des charges est plus important soit de 50% à 70% du salaire, mais la couverture sociale est plus avantageuse surtout au niveau de la retraite. De plus, pas de forfait de charges les premières années, les charges sont payées sur le montant des salaires déclarés.
La distribution des dividendes est impossible sur l’E.I., et possible sur les autres types de société mentionnées ci-dessus uniquement si celles-ci sont assujetties à l’imposition sur les sociétés. Dans ce dernier cas la rémunération du dirigeant peut être de 2 ordres : avec le salaire ou avec les dividendes à hauteur du pourcentage des parts détenues dans la société, soit un mixte des 2.
Nous n’avons pas retenu l’alternative que peut représenter la micro entreprise (anciennement auto entreprise). Ce statut est difficilement compatible avec la création d’une laverie pour 3 raisons principales :
- Impossible de récupérer la TVA sur les investissements.
- Plafond de CA insuffisant dans bien des cas.
- Les banques financent difficilement ce type de société. Il est donc impossibilité de souscrire L.O.A., crédit-bail ou même crédit à moyen et long terme…
Le conseil personnalisé d’un professionnel pour définir les bases juridiques et financières de la structure
Dans tous les cas, nous invitons les candidat à la création d’une laverie automatique à se rapprocher d’un conseil comme un avocat, un comptable, un fiscaliste. En effet, la situation personnelle du futur chef d’entreprise a une influence sur le choix de la société et sa rémunération. Les éléments suivants : mariage ou célibat, patrimoine, âge, enfants…ont une grande incidence sur les risques et les précaution à prendre. Ils nécessitent une réflexion approfondie avec des professionnels.